La crise sanitaire : bonne ou mauvaise pour les relations amoureuses ?

D’après un sondage Ifop réalisé en mai 2020, un couple sur 10 va se séparer pour une durée temporaire durant le déconfinement et 4% des couples vont se séparer définitivement. Il nous a donc semblé naturel de nous demander en quoi la crise sanitaire a modifié notre rapports aux autres.

Se recentrer sur l’essentiel

Après deux mois à vivre au plus près de nos besoins vitaux, avec pour seules préoccupations de tuer le temps, télé-travailler ou faire ses devoirs, ou encore participer à des (apéros)visios entre amis, il est devenu évident que nous pouvons vivre sans tous ce “trop” qui pollue notre quotidien par l’hyperconsommation.

Une période difficile à vivre et encore plus pour certaines personnes qui ont remis toute leur vie en question pour faire de ce confinement obligatoire un tremplin pour vivre mieux et être plus heureux. Il est clair que cette crise nous a rappelé les valeurs essentielles à notre vie. 

Non seulement l’importance des relations sociales et familiales qui ont manqué (ou non) à la plupart d’entre nous, mais aussi le fait que l’on peut vivre avec moins et que tout le superflu qu’on introduit tous les jours dans nos vies n’est pas nécessaire. Et malheureusement, ce superflu qui ne nous comble plus vraiment s’applique également aux relations interpersonnelles.

Le confinement et la dégradation du couple chez les étudiants

Pour en savoir plus sur ces comportements, nous avons réalisé un sondage auprès des abonnés de notre compte Instagram entre le 05 et le 08 juin 2020.

D’une manière générale, seules les relations longues existantes depuis plusieurs années avant le confinement ont survécu et, surtout, sont restées inchangées.

L’impact de la crise sanitaire sur les relations amoureuses – sondage réalisé du 05/06 au 08/06 sur le compte Instagram de Curios’IUT et ayant recueillis 18 réponses

Pour 41,2% des répondants.es, le confinement a un impact dans leur couple : 33,3% déclarent que cette période a dégradé leur relation, tandis que 66,7% affirment que celle-ci l’a améliorée.

Cependant, il est important de rappeler que le sondage n’est pas représentatif de la population française car nous avons obtenus peu de réponses et que les répondants.es sont principalement des personnes entre 18 et 25 ans, vivant rarement avec leur partenaire (correspondant à notre public).

Les relations amoureuses chez les étudiants, réputées moins solides et plus volages ou “de passage” que les relations chez les personnes plus matures, ont donc essuyé les revers de ce confinement.

Qu’en est-t-il du taux de divorce en France ?

Qui dit période de crise, dit période qui a un énorme impact sur nos relations (entre le stress lié à la crise, la peur d’attraper le virus, la peur qu’un proche puisse l’attraper…il y a de quoi s’inquiéter 24 heures sur 24, 7 jours sur 7). Beaucoup de tensions ont résulté de ce stress, sans compter sur les enfants (si il y en a) qui ne comprennent pas ou difficilement la situation,  l’école à la maison, les tâches ménagères, le télé-travail…la pression est à son comble. 

Pour certains couples, ce confinement a été révélation d’un vide relationnel, généreusement comblé d’habitude par les activités extrascolaires, les sorties, la vie professionnelle pour réduire les moments de vie de couple. Les deux mois de confinement ont été une révélation, dans le bon comme dans le mauvais sens. Pour certains, la seule issue possible et saine est la séparation alors que pour d’autres, le confinement a été synonyme de nouveau départ : plus de communication entre les partenaires, partage des tâches plus équitable…

Certes, la France risque de faire face à une vague de divorces, mais on ne sait pas encore de quelle ampleur.

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