Si les deux mois de confinement ont été l’occasion pour certains d’entre nous d’envoyer lettres de motivation, CV et emails à la pelle, une question persiste : qu’en sera-t-il des jobs saisonniers cet été ? Les étudiants vont-ils pouvoir mettre à profit leurs longues vacances pour arrondir leurs futures fins de mois ?
Suite à la suspension voire le report des stages ou des périodes d’alternance en fonction des secteurs et des entreprises, pas toujours évident de sortir la tête de l’eau et finir ses fins de mois. Encore pire concernant la suspension des jobs étudiants (excepté ceux dans la livraison tels que Deliveroo et Uber Eats ou dans les grandes surfaces), alors que 23 % des 18-29 ans étudiant dans le supérieur en dépendent pour vivre correctement et/ou en autonomie. Si la majeure partie d’entre nous est retournée vivre chez ses parents, ceux qui sont restés dans leurs logements universitaires ont plus de difficulté.
Ce qui rend le contrat étudiant plus fragile que d’autres, excepté pour les CDI étudiants, vient du fait que ce sont des contrats courts (contrat à la journée CEE, CDD, contrat saisonnier sur une période précise, interim…) et qui n’ont, par conséquent, pas forcément de chômage partiel. Une fragilité, qui, jointe à la crise économique post Covid-19 que nous commençons à peine à traverser, ne fait pas des étudiants les candidats prioritaires pour des jobs d’été. En effet, les secteurs qui recrutent beaucoup en temps normal (restauration, accueil, tourisme, loisirs, fast-food..) sont en difficulté financière et même si les structures prévoient de rouvrir les unes après les autres, reste encore à savoir si elles pourront financièrement se permettre d’embaucher du nouveau personnel sans se mettre en difficulté.
Cependant, certains secteurs recrutent toujours, les voici :
L’animation
Posséder le BAFA (Brevet d’Aptitudes aux Fonctions d’Animateur) est évidemment un plus, mais les directeurs de centres de loisirs (anciennement centres aérés) ou de séjours de vacances (les célèbres colonies de vacances) recrutent toujours des personnes non diplômées. L’animation, faute de proposer des postes pérennes, est un secteur où l’on recrute énormément pour les vacances d’été et même si cette année les colonies à l’étranger sont annulées, il vous reste toujours la possibilité de travailler pour une association, une mairie ou une collectivité sur des séjours ou en centre. Vous serez généralement mieux payé en centre (entre 50 et 80 euros la journée, alors que le séjour est dans une fourchette de 30-40 euros journaliers).
L’alimentaire
En cette période compliquée, les magasins d’alimentation sont dévalisés, pour le drive ou l’achat direct et pour faire face à la demande des clients, les grandes surfaces sont contraintes d’embaucher du nouveau personnel.
L’agriculture
Les agriculteurs ont, cette année encore, besoin de main d’œuvre pour la cueillette des fruits, faire les épis…Un travail certes fatiguant mais qui se déroule en extérieur (et limite donc grandement les risques de contamination au virus) et surtout, ne requiert pas de qualification précise pour être embauché.e : très utile lorsqu’il s’agit d’un premier job.
Concernant les offres d’emploi, beaucoup sont disponibles sur le site du CRIJ (Centre Régional d’Information Jeunesse), sur les plates-formes telles qu’Indeed, Jooble ou directement sur les sites web des agences d’Interim (Adecco, Crit Recrutement, ManPower, …). Par ailleurs, le forum des jobs d’été se déroule actuellement sur les réseaux sociaux avec l’Information jeunesse Sicoval.
Le bouche à oreille et le « piston » ne sont cependant pas à négliger : faire fonctionner votre réseau (amis, famille, connaissances…) vous permettra de postuler sans passer par une plateforme ou même d’obtenir directement un entretien sans trop d’efforts.