Climat : Le rôle des institutions environnementales dans cette lutte pour le climat. Une implication croissante des citoyens

Inédit : La Convention Citoyenne pour le Climat (CCC) donne la parole aux français. 150 citoyens ont été tirés au sort afin de débattre de la situation critique environnementale et proposer des solutions. La CCC ainsi que l’association Avenir Climatique sont composées majoritairement d’étudiants et de bénévoles répartis sur tout le territoire national. Tous ont un objectif commun: sensibiliser sur notre climat et son réchauffement.

40 % d’émission de gaz à effet serre en moins d’ici 2030, voilà l’objectif que se donne la Convention Citoyenne pour le Climat. Avec les citoyens qui la composent, la convention a planifié son programme en sept sessions tout au long de l’année. Un programme qui a été interrompu dernièrement avec le coronavirus.

https://www.youtube.com/watch?v=RM0-OnComVk&feature=emb_title

Les enjeux de cette sensibilisation

Un français émet en moyenne 11 tonnes de CO2 par an. Un des objectifs de cette sensibilisation est de réduire cette émission individuelle à 2 tonnes de CO2 par an. “Il existe de nombreux freins” nous explique Marine, membre de l’association Avenir Climatique. La distance entre les citoyens et le climat est une notion complexe et difficile à appréhender. Cette notion morale, invisible à l’oeil nu provoque un sentiment de désintérêt envers les citoyens du monde. Ne pas être concerné, voici comment un grand nombre de personnes voit la notion de climat.

La grandeur de ce sujet amène à penser que c’est hors de portée et c’est un facteur qui joue sur la motivation des citoyens dans leurs actions pour l’environnement. Pour chaque effort investi, il y a une quête de résultats pour voir l’impact de ces efforts.

Ces freins peuvent aussi être composé d’une remise en question de soi. Suis-je capable psychologiquement et physiquement d’agir et d’avoir un impact sur le climat ? Lorsqu’on ne voit pas de changement direct et immédiat, c’est une question qui se pose lorsqu’on prend son vélo à la place de sa voiture : et si mes efforts ne menaient à rien ? 

“La sensibilisation va agir comme un terreau pour permettre de vulgariser des mécanismes très complexes et casser la barrière de la méconnaissance”, comme le soutient Marine, la sensibilisation joue un grand rôle dans la compréhension des enjeux du climat.

©Stocklib, Avian

Les Associations et Institutions compétentes à la sensibilisation du climat

Avenir Climatique est une association qui, sur quatre semaines permet aux membres de donner des conférences et de se former. En collaboration avec PCC (Projet Carbone Campus), Educlimat, The big conf, L’Academy et le MICMAC (Mon Impact Carbone, Mes Actions Concrètes), Avenir Climatique agit sur les classes de primaire et ce, jusqu’au secondaire. Ces associations permettent aussi la formation d’enseignants pour qu’ils puissent à la tour en parler avec leurs élèves.  

Nicolas, 18 ans, membre de la Convention Citoyenne pour le Climat explique le rôle des  écos-délégués dans ce processus de sensibilisation.

Il ne savait même pas qu’il y avait des éco-délégués au sein de son établissement. Considéré comme pas assez important pour avoir une place dans les emplois du temps, les discussions autour du climat se font rares dans les salles de classe. “Cela prouve que cette notion de climat  n’est pas rentrée dans les moeurs. Les personnes sont perdues, il faut toucher au commencement de l’éducation” souligne Nicolas.

Les opinions sont diverses au sein des écos-délégués et les experts ne sont pas forcément d’accord. Il y a cependant des mesures et des choix qui vont être plus mis en avant. “Les experts nous ont tous rassemblés sur une seule et même idée. On a su tous se mettre d’accord”, indique le jeune membre de la convention. Dans ces échanges sur le climat le débat est présent, notamment sur la prise de conscience des citoyens à l’égard de l’environnement.

©Stocklib, sompong

“La prise de conscience peut être laborieuse. On l’observe sur le public ou autour de nous. On voit de l’angoisse, de la tristesse, de la colère ou encore une perte de motivation” explique Marine, membre de l’association L’Avenir Climatique. Des exercices ont été menés par cette même association afin de sensibiliser des élèves de 14 ans : “on a proposé à des élèves de 14 ans de réaliser leur bilan carbone familial. Ce n’était pas une si bonne idée, les professeurs avait du mal à gérer les sentiments des élèves”. Les élèves se sentaient responsable des résultats de leurs bilans, certains en avaient honte et se sentaient coupables. Cependant, “un élève de 14 ans n’est pas responsable de sa famille” soutient Marine.

Face à aux réactions obtenues par cette première expérience, l’association a modifié l’exercice en remplaçant les familles des élèves par des personnages fictifs. L’exercice fut une réussite. Marine parle d’éviter le pessimisme, “Pour ne pas sombrer dans le pessimisme, il faut trouver un moyen de s’identifier. Dans la plupart des médias le climat est décrit de façon assez alarmante. Il faut réinventer un récit autour de la vie”.

La notion du climat et de l’environnement sont des sujets larges, qui se composent de nombreuses explications et informations. Nicolas donne son point de vue sur le sujet, “La vague d’information est tellement importante qu’on a du mal a la prendre. Les gens ont aussi une forte vague d’émotions, de nombreuse personnes se sentent coupable.”.

https://www.youtube.com/watch?v=u0MXy6ysEnA&feature=emb_title

Y a-t-il des solutions pour sauver le climat ?

Des solutions sont trouvées pour les questions concernant les bâtiments vacant de paris. Ces solutions se construisent avec les bases de nombreuses petites idées venant des écos-délégués. C’est par la suite retravaillé par des experts du climat. Ces solutions ne sont cependants pas publique jusqu’à ce que la Convention se réunisse.

Un plan de sortie de crise a bien été fait et transmis par la Convention au gouvernement. Ce plan de crise était essentiellement basé sur la sensibilisation. “L’objectif est de redonner de la vigueur et de montrer que la convention a un réel impact dans le monde.” soutient Nicolas membre de la Convention Citoyenne du Climat.

Tout comme la convention, Avenir Climatique appuie sur le l’importance du terme citoyen. “Avenir climatique ne prescrit pas, mais l’avis des citoyens comptent. La conférence donne des pistes, et sur chaque thématique il y a des choses qu’on met en comparaison avec différents sujets. Les personnes remettent alors en question leurs alimentations la plupart du temps. En faisant de l’associatif la sensibilisation c’est quelque chose d’important. Ca fait parti du collectif. J’essaye de changer autant que possible. Ce que je fais c’est pas suffisant, donc j’essaye de sensibiliser les gens autour de moi. Il y a beaucoup de pédagogie et les partenariats montre que ca marche bien” explique Marine sur le fonctionnement de l’association.

Nicolas a aussi connu une évolution dans ses habitudes,“ Au début je n’étais pas un citoyen engagé, seulement pour sécher les cours. Je n’avais aucune notion de la gravité. Ça a totalement changé ma vision des choses. Maintenant je fais attention a mon alimentation, je réduis la viande.J’ai mis en place un festival cinématographique, pour faire passer notamment des messages sur le climat. Quand les personnes sortent du film ils se posent  les bonnes questions sur l’écologie. Il faut rendre l’écologie sexy”.

©Stocklib, sompong

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