Il y a presque un mois, les étudiants français retrouvaient enfin les bancs de l’école après une longue période de flottement due à la crise sanitaire du Coronavirus.
Si les cours à distance, souvent responsables de décrochages scolaires, laissent de nouveau leur place aux cours en présentiel dans la plupart des établissements du primaire et du secondaire : cette rentrée 2020 reste tout de même une grande première pour nous tous.
En effet, même si le confinement a pris fin depuis le mois de mai, le contexte de pandémie mondiale est toujours bel et bien ancré dans notre fonctionnement, et demande une adaptation radicale de notre mode de vie, notamment dans le cadre scolaire. La vie étudiante se retrouve donc bien endommagée par la situation actuelle, qui prive la majorité des étudiants du pays des fameux week-end d’intégration, de soirées ou encore de réunions.
Entre présentiel et distanciel
Dans les établissements ayant rétabli les enseignements sur place ; le port du masque, la mise en application des distances de sécurité, ainsi que la désinfection régulière des salles et des équipements sont de rigueur. Mais on compte également de nombreux établissements, souvent dans l’enseignement supérieur, ayant décidé de garder le principe de cours en distanciel, afin de limiter au maximum les risques de propagation de la Covid-19.
Cette gestion de la crise sanitaire engage une problématique sociale assez importante au sein des établissements scolaires. En effet, les mesures de sécurité complexifient le contact humain entre les étudiants, surtout pour les nouveaux arrivants (1ère années, étudiants transférés …). L’absence d’expression sur les visages, l’incapacité à reconnaître les gens, et la distance physique imposée durant les cours, sont défavorables aux interactions.
Ces difficultés relationnelles se retrouvent particulièrement dans les établissements qui choisissent de privilégier les cours en visioconférence. Dans ce cas de figure, ce sont aussi les échanges entre élèves et professeurs qui en sont impactés, ce qui peut compliquer la transmission de l’enseignement. Pourtant, le lien social est un des leviers majeurs qui assure le bien être des étudiants et qui correspond au modèle pédagogique que nous connaissons.
De nouvelles pratiques
Malheureusement, la seconde vague de propagation du Coronavirus qui semble s’installer dans plusieurs villes de France, dont Toulouse, contraint à nouveau de plus en plus d’établissements à repenser et adapter leurs enseignements.
D’un point de vue technique, la solution de la visioconférence représente également une difficulté. Nous apercevons qu’un certain nombre d’étudiants et de professeurs ne bénéficient pas d’une connexion suffisamment qualitative leur permettant de suivre un cours dans des conditions correctes. Néanmoins, les établissements tentent de résoudre ce problème en proposant aux étudiants un accès à des salles informatiques dédiées aux cours en visioconférence.
Si l’on peut considérer que l’enseignement à distance représente un avantage pour les élèves éloignés, réduisant la problématique du transport et du trajet, ce fonctionnement bouleverse tout de même nos habitudes. Pourtant, ce nouveau mode d’enseignement, encore mal maitrisé et inadapté à nos vie quotidiennes, pourrait bien nous être utile encore un certain temps, au vu de la situation actuelle.