Rencontre avec Lohan

Le mercredi 5 février dernier s’est déroulée la grande finale du Challenge de l’Éloquence, édition 2019/2020.  Après avoir fait le point sur cette journée, nous avons voulu rencontrer les gagnants pour avoir leur ressentis sur l’événement. Après avoir parlé avec le podium composé de Léna, Brahim et Jade, nous avons échangé quelques mots avec le gagnant du prix du public, Lohan.

Lohan KOGUT a 19 ans et vient tout juste de remporter le prix du public lors de la grande finale du Challenge de l’Eloquence. Il a grandi proche de Paris avant de venir habiter dans le Gers. Quel changement radical ça a été pour lui ! C’est ainsi qu’il a fait la rencontre des champs et autres paysages rempli de verdures. Mais depuis qu’il a posé ses valises dans la ville rose, il se sent 100% “toulousaing”.

Lohan KOGUT lors de la finale du Challenge de l’Éloquence ©Challenge de l’Éloquence

Lorsqu’on lui demande quelles sont ses passions dans la vie, Lohan fait la moue : “pas grand chose d’intéressant”. Mais nous parvenons tout de même à lui soutirer quelques informations. Il aime le basketball et il vient aussi de commencer l’animé « One Piece » et s’attache donc à refaire son retard sur les très, très nombreux épisodes déjà existants.

Lohan a redoublé sa première année de DUT InfoCom l’année dernière et connaissait donc déjà l’existence de ce Challenge. En effet il a participé à la demie-finale de l’édition précédente mais “sans aucune préparation” nous avoue-t-il. Alors cette année il a retenté sa chance avec plus de motivation et cela lui a plutôt réussi puisqu’il est parvenu à se hisser jusqu’en finale.

Il a donc préparé la finale du Challenge de l’Éloquence tout seul chez lui en répétant devant son miroir comme lui a conseillé le gagnant de l’année dernière Lucas SOURROUIL, à travers une vidéo d’interview des anciens finalistes. “J’ai suivi le conseil de Lucas, de le faire devant un miroir, et ça m’a beaucoup aidé, je conseille !”.

Pour l’écriture, il s’est appuyé sur son expérience personnelle puisqu’il a écrit des vidéos avec un « pote youtubeur » (allez jeter un coup d’oeil à sa chaîne “TPZ” si vous êtes intéressé). Lohan s’est aussi inspiré de sa concurrente Léna : “Quand Léna était passée à la répét, j’ai trouvé son discours super drôle et inspirant, engagé et j’ai essayé de reproduire le même style.” .

Il a finalement appelé sa mère mais malheureusement elle lui a “donné des idées claquées” avoue-t-il.

Pour son discours, à part les blagues qui étaient écrites, il a misé sur l’improvisation. Il a juste noté les grandes idées directrices pour le guider. Son sujet étant “improbable”, il avait peur que parler huit minutes de SDF ça soit long. Il a donc établi un plan : “Au début on expose les faits, après on fait une partie pour détendre et à la fin on explique le reste.”.

Il a terminé son discours seulement trois jours avant la finale et a tenu à rester fidèle à ses valeurs : “Avant la représentation, je me suis dit qu’il fallait soit que je convainque soit le jury, soit le public. Et j’ai choisi le public.”.

Cette année il voulait vraiment se qualifier pour la finale, c’était son but, mais pas spécialement pour gagner. Ce qui le motivait à fond c’était juste de pouvoir passer devant tout le monde pour voir ce que ça fait. Il n’a pas été déçu !  Lohan a toujours été à l’aise à l’oral et c’est pour cette raison qu’il n’a pas vraiment stressé pendant le passage des autres candidats, il était relativement détendu, « relax » même devant la porte de l’amphithéâtre quelques secondes seulement avant de passer. Enfin presque, car le stress finit toujours par nous rattraper : “les 3 secondes avant de rentrer, mon coeur, il a commencé à faire des trucs bizarres”, nous confesse-t-il en riant.

“Quand je suis rentré en faisant le signe de Jul comme un débile”, c’était pour se mettre en confiance nous dit-il. Quand il passe à l’oral il ressent le besoin de faire une vanne pour lui permettre d’être en confiance et de bien démarrer sa prestation.

Lohan est très blagueur, la seule chose qu’il voulait durant son passage, c’était faire une blague et que tout l’amphithéâtre en ri. Mission accomplie : “les gens ont même applaudi, je savais plus comment réagir !”.

Il était confiant sur la qualité de ses blagues : “Je savais que ça allait à peu près marcher, je pense que y’en a plein dans l’amphi qui se sont déjà fait avoir par Mme Bonnet” (en référence à sa vanne sur Mme Bonnet). Le jour avant le jour J, il est même allé voir M. Chaouch (avec Brahim, autre finaliste et gagnant) qui lui a confié “qu’il pensait que ça prendrait” (en parlant des vannes).

Lorsqu’on lui a demandé s’il avait senti une connection avec le public durant son passage, il a répondu qu’il ne faisait pas trop attention aux réactions car au final il était là pour une représentation, il ne voulait pas que ça devienne un one-man show. Mais néanmoins, le fait que les gens rient lui a donné de la confiance, il s’est dit à lui-même : “ils vont peut être plus t’écouter.”.

On lui a ensuite demandé si il s’attendait à recevoir le prix du public : “Dire non ça serait mentir parce qu’il y a eu beaucoup de réactions. Un petit peu mais pas à 100%, je savais que mon discours manquait de fond. On a tous la peur du bide.”.

Finalement son message a atteint sa cible puisque c’est le public, qu’il avait spécialement visé dans son discours, qui l’a récompensé. 

Quand il a reçu son prix il nous a dit : “Honnêtement, j’étais content deux minutes et au final, en appelant ma mère en sortant, elle était plus heureuse que moi.”.

Cette expérience était plus une découverte qu’autre chose pour lui et il n’en retire que du bien car le stress ne l’a pas empêché d’aller au bout. Il a tellement “kiffé”, que si on lui avait demandait de le refaire le lendemain, il aurait dit “y’a pas de soucis”.

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